Fichede rĂ©vision, fiche d'objectifs et fiche de mĂ©morisation et carte mentale sur les civils et militaires dans la premiĂšre guerre mondiale ! 1Ăšre carte mentale de l'annĂ©e , Ă  la main. 1 commentaire les mots charniĂšres pour la Assassinatde l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche. 10. Croissance russe. Bien que la Russie ait Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  des troubles industriels massifs dans les annĂ©es qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la guerre, en 1914, elle possĂ©dait dĂ©jĂ  la plus grande armĂ©e du monde. 1Ăšretronc commun – Histoire – Nations, Empires, nationalitĂ©s (1789-aprĂšs 1GM) H4 – La PremiĂšre Guerre mondiale : le « suicide de l’Europe » et la fin des Empires europĂ©ens Introduction Ăšre de la « guerre totale » ProblĂ©matique H4 : en quoi la PremiĂšre Guerre mondiale par son ampleur et son caractĂšre exceptionnel a-t-elle gĂ©nĂ©rĂ© la tentative de ActivitĂ©4 - Conclusion : La Seconde Guerre mondiale, une guerre totale et d'anĂ©antissement. Pour conclure, vous complĂšterez une carte mentale qui rĂ©sumera les principales informations Ă  retenir sur la Seconde Guerre mondiale. Cliquez sur ce lien pour rĂ©cupĂ©rer l'activitĂ© 4. By AupĂ©e Fred. Ă  08:00:00. Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur cartementale WW2. site PericlĂšs 64 « Image prĂ©cĂ©dente. Navigation de l’article. PubliĂ© dans la seconde guerre mondiale , une guerre d’anĂ©antissement. Laisser un commentaire Annuler la rĂ©ponse. Votre adresse LapremiĂšre guerre mondiale qui dĂ©buta le 28 juillet 1914 et prit fin le 11 novembre 1918, a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©sastre pour l’humanitĂ©. AprĂšs plus de 4 annĂ©es de combats, Le nombre des victimes s’éleva Ă  plus de 8 millions de militaires et plus de 13 millions de civils. Avec 1,8 million de morts, l’Allemagne paya le plus lourd DĂ©couvrezLes enfants dans la guerre de 1914-1918 analysĂ©e par Sophie DELAPORTE au travers d’Ɠuvres et d’images d’archive. La militarisation de l’enfance se retrouve dans l’appropriation totale des faits de guerre et l’identification complĂšte au combat national. Avec parfois une volontĂ© trĂšs marquĂ©e de prendre part aux combats, d’en dĂ©coudre avec l’ennemi, y Legouvernement ottoman demande la dĂ©portation des ArmĂ©niens qui sont accusĂ©s "d'adopter des idĂ©es perfides" (c'est quoi une idĂ©e perfide?)," de troubler l'ordre public" (c'est vague!) et de "se joindre Ă  la Russie". En 1915 on est en pleine guerre, l'Empire Ottoman est alliĂ© de l'Allemagne et se trouve opposĂ© Ă  la Russie alliĂ©e de la Leslieux de combat de la PremiĂšre Guerre Mondiale. Date : DurĂ©e : 50 minutes Discipline : Histoire SĂ©quence : La PremiĂšre Guerre Mondiale : une guerre totale. Objectif : ‱ Vocabulaire : front, poilu. ‱ Savoir-faire : utilisation de la tablette, se repĂ©rer sur une carte CompĂ©tences : / 4) Quizzsur la PremiĂšre Guerre Mondiale. 1/ Quels sont les pays unis par la Triple-Entente. Quels sont les pays unis par la Triple-Entente . Grande-Bretagne, France et Russie Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie Russie, Italie, Japon 2/ Par oĂč la France est-elle envahie par l'Allemagne ? Par oĂč la France est-elle envahie par l'Allemagne ? L'ouest Le nord Le sud 3/ Sur quel fleuve zjGi. Le retour Ă©motions mixtes et amertume - Collection privĂ©e Collecte RTBF © PassĂ© les signatures du premier traitĂ© de paix et l’annonce de la victoire alliĂ©e sur l’Allemagne, que s’est-il passĂ© pour les soldats de la Grande Guerre? Et plus largement, que s’est-il passĂ© pour certaines catĂ©gories de civils touchĂ©s par la guerre et Ă©loignĂ©s du pays? Il y a une tendance Ă  l'oublier mais il y a plusieurs “retours”. Le retour auquel on pense le plus, bien Ă©videmment, est celui des soldats, qui quelques jours auparavant Ă©taient encore en train de se battre sur le front et qui n'en peuvent plus, mais il y a aussi celui des internĂ©s qui ont attendu la fin du conflit aux Pays-Bas ou en Suisse, celui des prisonniers retenus en Allemagne depuis leur captivitĂ© et enfin, celui des rĂ©fugiĂ©s civils n'Ă©tant pas encore rentrĂ©s au pays et ayant passĂ© la totalitĂ© du conflit dans un pays alliĂ© ou neutre. Et Ă  cĂŽtĂ© de cela, il y a Ă©galement un autre "retour" celui du retour Ă  la vie quotidienne dans un pays libĂ©rĂ©, occupĂ© pendant quatre ans par des autoritĂ©s Ă©trangĂšres. C'est aussi une forme de retour qu'il ne faut pas oublier. Cet "aprĂšs-guerre" sera perçu et gĂ©rĂ© diffĂ©remment selon les diffĂ©rentes catĂ©gories auxquelles le citoyen belge appartient. Le soulagement de novembre 1918 laisse place Ă  des pĂ©riodes et, surtout, Ă  des situations personnelles complexes que nous vous proposons d'effleurer dans cet article. Si beaucoup de secrets sont restĂ©s dans l’intimitĂ© des familles, la pudeur et le traumatisme ne sont pas libres de paroles en ce dĂ©but de XXe siĂšcle, on peut parfois avoir un aperçu de comment s’est dĂ©roulĂ© le retour du soldat dans son foyer par certaines archives privĂ©es, archives de presse ou documents officiels tout en se rappelant qu’en Belgique, une minoritĂ© d’hommes seulement a “fait” la guerre. La fin de la guerre fut l'occasion de diffuser de nombreux objets... Dans l'intimitĂ© du soldat qui revient Le retour du soldat dans son foyer ne s'est pas fait en un bloc. Tous les soldats ne rentrent pas tous en mĂȘme temps dans leur foyer. Certains sont dĂ©jĂ  rentrĂ©s, de par les blessures ou les maladies qu'ils ont subies. D'autres seront dĂ©finitivement dĂ©mobilisĂ©s en 1919 mais auront dĂ©jĂ  droit Ă  une dizaine de jours de permission en dĂ©cembre 1918 afin de revoir leur famille qu’ils n’ont, en gĂ©nĂ©ral, plus revue depuis quatre ans. Il y a aussi une distinction Ă  faire entre les soldats volontaires et les militaires de carriĂšre. Beaucoup d’ailleurs n’auront d’abord que des simples permissions pour les fĂȘtes de fin d’annĂ©e. Si il est certain que les premiers moments de retrouvailles furent joyeux, mĂȘlant le bonheur de la fin de la guerre Ă  celui de retrouver son proche en vie, un sentiment de tristesse les envahit parfois si un membre d’une fratrie rentrait seul ou si le deuil Ă©tait venu frapper le foyer pendant la guerre. C’est surtout la rĂ©union tant attendue des familles dans un territoire enfin libĂ©rĂ© du joug allemand que l’on fĂȘte. Un type de retour fut particuliĂšrement Ă©mouvant celui de la dĂ©couverte par le soldat d'enfants qu'il n'a jamais connus car au front lors de la naissance de ceux-ci. C'est le cas de Fernande Burniaux nĂ©e en mars 1915 et qui a trois ans Ă  la fin de la guerre. Elle l'attend et l'espĂšre et est tout Ă  la joie de rencontrer ce papa qu'elle ne connaĂźt pas mais dont on lui a tant vantĂ© la bravoure et le sacrifice d'avoir passĂ© tant de temps loin des siens. Pour ce sujet des enfants nĂ©s pendant la guerre, la plupart du temps en 1915, il n'existe aucune donnĂ©e chiffrĂ©e ni aucune Ă©tude approfondie. Mais la simple Ă©vocation de l'exemple d'un pĂšre revenant du front aprĂšs plusieurs annĂ©es de guerre et dĂ©couvrant un enfant qu'il n'a jamais connu suffit Ă  rendre contagieuse l'Ă©motion qui a dĂ» Ă©treindre ces familles mĂȘme si, on s'en doute, il a dĂ» y avoir des familles dans ce cas oĂč le pĂšre n'est jamais revenu
 TĂ©moin de ces tristes lendemains de victoire M. Moreau, un soldat du 6e de Ligne se prĂ©cipita Ă  son domicile d’Ixelles dĂšs son retour dans la capitale tout Ă  la joie de retrouver son Ă©pouse pour apprendre par un voisin le dĂ©cĂšs de celle-ci des suites de maladie. Ivre de tristesse, il fut recueilli par un agent de quartier qui s’occupa de lui et le mit en rapport avec la famille s’étant occupĂ©e de ses enfants pendant son absence. Les journaux, bien sĂ»r, ne manquĂšrent pas l’occasion de relater le chagrin Ă©norme de ce brave sous le titre " Le triste retour d'un hĂ©ros ". C’était bien entendu Ă©galement l’occasion pour la presse, enfin libĂ©rĂ©e, d’enfoncer le clou sur les mĂ©faits allemands qui non seulement dĂ©truisirent le pays mais sĂ©parĂšrent ceux qui s’aiment. D’autres retours furent synonymes de dĂ©convenues dĂ©couvertes de liaisons extra-conjugales et d’enfants adultĂ©rins. TrĂšs vite, des voix s’élĂšvent pour qu’à l’affront ne soit pas rajoutĂ© le caractĂšre pĂ©nible d’une longue sĂ©paration. Les anciens combattants obtiennent des facilitĂ©s pour divorcer mais cela n’empĂȘchera pas des drames de se dĂ©rouler parfois mĂȘme aprĂšs une longue pĂ©riode. Le divorce n’étant ni une chose facile ni un acte socialement bien acceptĂ© dans la sociĂ©tĂ© du dĂ©but du XXe siĂšcle. Un soldat prisonnier blessĂ© puis prisonnier en Allemagne fit la dĂ©sagrĂ©able dĂ©couverte de la liaison adultĂ©rine de son Ă©pouse une fois de retour dans son Hainaut natal. Il dĂ©couvrit que non seulement celle-ci l'avait trompĂ© pendant la guerre mais Ă©galement qu’elle avait eu deux enfants de cette union, nĂ©s respectivement en 1916 et en 1918. L'Ă©poux sembla d'abord pardonner et vouloir reprendre " la vie d'avant ", ce qu’il fit pendant une bonne annĂ©e jusqu'Ă  ce qu'il apprenne que cette liaison n'avait en fait jamais cessĂ©. C'en fut trop et dans un accĂšs de rage, il s'en prit Ă  l’amant de sa femme. Il fut arrĂȘtĂ© et condamnĂ© pour cela mais son statut d’ancien combattant et les circonstances du drame furent pris en compte. Le changement de lĂ©gislation relatif au divorce Ă©tait peut-ĂȘtre une chose nĂ©cessaire mais cela ne pouvait pas tout empĂȘcher non plus. LĂ  Ă©galement, la presse montra du doigt "les vilaines" qui avaient osĂ© non seulement commettre un adultĂšre mais pis encore, trompĂ© un soldat pendant que celui-ci dĂ©fendait le pays contre l'envahisseur. Tout ceci laissa de pĂ©nibles sĂ©quelles et pour les soldats ayant passĂ© de longs mois au front, le quotidien post-guerre sera aussi fait de cauchemars, de rĂ©miniscences et de consĂ©quences physiques et morales graves dus la guerre. Pour l’entourage Ă©galement, il n’y a aucun encadrement. Il est implicitement demandĂ© aux familles de soutenir leur soldat mais Ă  notre connaissance rien n'a Ă©tĂ© communiquĂ© en ce sens. Souvent un grand silence s’installe Ă  propos de ce qui s’est passĂ© “lĂ -bas”. Parfois par pudeur ou par protection des ĂȘtres aimĂ©s. Ce n’est pas non plus le genre de sujet que l’on peut aborder aisĂ©ment avec des femmes. Souvent aussi, c’est par traumatisme et peur de ne savoir contrĂŽler des Ă©motions qui iraient du dĂ©sespoir Ă  la noire colĂšre. Une chape de plomb vient recouvrir la mĂ©moire de l’ancien poilu et ses souvenirs de guerre. L’ancien soldat garde ses Ă©vocations pour d’autres lieux que la famille les sociĂ©tĂ©s d’anciens combattants et les fraternelles. Peut-ĂȘtre estime-t-il Ă©galement que seuls des pairs ayant vĂ©cu la mĂȘme chose que lui sont Ă  mĂȘme de le comprendre
 La famille de Louis Fabry tĂ©moigne que celui-ci parlait peu de “sa” guerre alors qu’il en a pourtant notĂ© les moindres dĂ©tails dans de prĂ©cieux carnets. La mĂȘme chose pour Robert Descamps, prisonnier en Allemagne, qui ne racontera rien de sa captivitĂ© autrement que sur des carnets qu’il ne montrait pas Ă  sa famille. DĂšs lors, il y a aussi une diffĂ©rence qui s’installe entre ce que l’entourage imagine qu’il s’est passĂ© pour “son” soldat, ce que le soldat a effectivement vĂ©cu, et ce qu’il en garde comme souvenirs. Ce n’est que plus tard que les expĂ©riences de guerre seront parfois partagĂ©es, plutĂŽt avec les petits-enfants, et encore, il convient de s’interroger sur la maniĂšre dont le rĂ©cit a Ă©tĂ© transmis ainsi que sur la façon dont l’imaginaire s’est rĂ©appropriĂ© celui-ci. Pour les veuves et les orphelins de guerre, soldats ou civils, il n’y a Ă©videmment pas de rĂ©cit direct et on vit dans le souvenir constant de l’absent. La fille de Monsieur Clausse, victime civile de Ethe, n’aura de cesse d’interroger sa vie durant les personnes qui auraient pu connaĂźtre son papa et lui raconter sa vie. Cela deviendra une obsession pour certains jusqu’à leur mort. Les dĂ©marches pour obtenir pensions et ristournes occupent les journĂ©es mais le dĂ©funt est toujours lĂ . Les victimes civiles seront bien sĂ»r Ă©galement honorĂ©es mais auront dans la hiĂ©rarchie des hĂ©ros la seconde place aprĂšs les soldats tombĂ©s au champ d’honneur. Un "Guide de l'invalide" comme bĂ©quille les blessĂ©s de guerre et leur famille Pour les soldats revenus infirmes du front, une autre vie commence faite de soins, de rééducations et de revalidations. Cette nouvelle vie commence d’ailleurs pour beaucoup avant mĂȘme la fin de la guerre. Les invalides servent Ă©galement la propagande et incarnent le courage et l'abnĂ©gation. On montre en exemple dans la presse un grave mutilĂ© de l'ambulance du Palais Royal qui " avait manifestĂ© un profond dĂ©sespoir et un grand abattement ayant dĂ» subir l'amputation d'une jambe mais dĂ©jĂ  on s'occupait de lui, on lui apprit la cordonnerie et avec le travail revint le goĂ»t Ă  la vie et l'espoir de ne pas ĂȘtre seul Ă  la traverser". Un comitĂ© se met en place pour trouver Ă  ces braves une Ă©pouse qui les aimera malgrĂ© l'infirmitĂ© et qui les soutiendra. La victoire alliĂ©e et la fin de l’occupation permettent d’organiser plus solidement les institutions d’aide aux mutilĂ©s et invalides de guerre. Les “anciens” peuvent trouver dans les diffĂ©rentes Ă©ditions du “ Guide de l’invalide”, publiĂ© par les autoritĂ©s belges, toutes les informations pouvant les aider Ă  se soigner et Ă  obtenir une allocation de subsistance voire un travail. Un tableau dresse des possibilitĂ©s de reclassement selon les infirmitĂ©s les sans-voix peuvent par exemple faire du travail de bureau et communiquer par Ă©crit si ils ont leurs deux mains valides tandis que les amputĂ©s des bras ou d’une jambe peuvent ĂȘtre affectĂ©s Ă  un bureau d’accueil de visiteurs dans une administration. Cette longue liste tĂ©moigne du souci de vouloir reclasser le plus grand nombre Ă  des tĂąches Ă  la mesure de leurs compĂ©tences physiques et morales. Ces instructions officielles sont diffusĂ©es afin de pouvoir reclasser les infirmes, souvent dans des postes de fonctionnaire créés spĂ©cialement pour eux et Ă©viter des vagues de mĂ©contentement de la part de ces anciens ayant tant donnĂ©. Pour d’autres invalides de guerre, des ateliers de rééducation professionnels sont mis en place, leur permettant d’acquĂ©rir de nouveaux talents avec, comme but, de s’installer Ă  son compte par la suite. Cette rĂ©intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© sera diversement vĂ©cue certains “feront avec” , essayant au mieux de trouver une place dans une sociĂ©tĂ© ravie d’ĂȘtre du cĂŽtĂ© des vainqueurs mais dont il n’est pas du tout assurĂ© qu’elle puisse en accepter les consĂ©quences sur le long terme, d’autres ne supporteront pas du tout “l’aprĂšs” et iront jusqu’à la folie voire le drame irrĂ©parable. Pour les fins de vie ou les invalides non concernĂ©s par le reclassement, plusieurs Ă©tablissements ouvrent leurs portes soutenus par des gĂ©nĂ©reux donateurs et la belle sociĂ©tĂ© principalement bruxelloise un home ouvre ses portes en 1937 Ă  Uccle et un autre home, lui aussi bruxellois, permettra Ă  une dizaine de couples de finir leurs vieux jours ensemble mais cette institution reste une exception. La guerre administrative DĂšs la remise en route du pays, on organise les aides aux anciens combattants pour y avoir droit, le soldat, ou ses ayants droit, doit remplir un dossier avec de multiples informations comme le nombre de prĂ©sences au front, le temps de prĂ©sence Ă  l’arriĂšre, les blessures ou maladies contractĂ©es Ă  la guerre ainsi que les Ă©ventuelles condamnations encourues pendant la durĂ©e de la guerre. Les soldats ne possĂšdent pas toujours toutes ces informations et cela ne facilite pas les choses. Une vĂ©ritable guerre de “paperasse” s’enclenche alors. “Monsieur le Ministre, Je viens respectueusement solliciter de votre haute bienveillance la faveur d'obtenir la carte de feu ainsi que la croix de feu y affĂ©rente. Je crois avoir droit Ă  cette distinction honorifique. Je suis porteur de huit chevrons de front. J'ai passĂ© presque toute la guerre au front. Pendant plus de trente mois, je fus attachĂ© comme brancardier effectif Ă  une unitĂ© combattante." Ainsi Ă©crit Jean de Groof, instituteur dans la rĂ©gion bruxelloise, afin de solliciter son droit d’obtenir une Croix de feu, dĂ©coration qui rĂ©compense les soldats ayant passĂ© une longue pĂ©riode au front. Ceci n'est qu'un maigre exemple parmi des milliers, demandant des nouvelles de leur pension non payĂ©e, de leurs dĂ©corations, etc Ces courriers se succĂšdent et se ressemblent tous assez la plainte de la lenteur de l'administration Ă  traiter leur dossier et le sentiment d'avoir tant donnĂ© pour le pays et d'avoir tant Ă  attendre pour obtenir des droits. Outre ces procĂ©dures, il faut Ă©galement suivre les demandes pour les dĂ©corations, accompagnĂ©es du rĂ©cit souvent succinct du soldat et de son parcours de guerre, surtout si celui-ci a Ă©tĂ© fait prisonnier. On lui demandera alors des dĂ©tails de sa capture, des tĂ©moignages des autres soldats ou supĂ©rieurs prĂ©sents lors de celle-ci. Ces dĂ©marches lassent et pĂšsent sur le quotidien des familles on trouve dans les archives des dossiers personnels de l'armĂ©e, des lettres qui parfois peuvent prendre un ton trĂšs amer. La reconnaissance est nationale et patriote mais individuellement, les anciens peuvent se sentir ignorĂ©s ou mĂ©compris. Les anciens combattants se retrouvent dans diverses associations de vĂ©tĂ©rans et fĂ©dĂ©rations. Souvent par localitĂ© ou rĂ©giment, ils organisent diffĂ©rentes activitĂ©s sociales ou culturelles qui leur permettent de se retrouver entre personnes ayant eu le mĂȘme vĂ©cu pendant la guerre mais il s’agit d’une minoritĂ© la plupart des anciens ne participeront pas Ă  cette “fraternisation” d’aprĂšs-guerre. Ces associations ne sont pas toujours trĂšs unies d'ailleurs, des rivalitĂ©s et des difficultĂ©s interpersonnelles s'installent, sauf quand il s'agit d'Ă©voquer la gloire du roi des Belges Albert 1er, le Roi Chevalier, dĂ©cĂ©dĂ© en 1934. Toutes saluent alors unanimement leur chef d'armĂ©e et l'Ă©motion est d'autant plus vive que son dĂ©cĂšs est inopinĂ© et que le souverain bĂ©nĂ©ficie encore d'une image trĂšs positive. Image, par ailleurs, conservĂ©e jusqu'Ă  nos jours. Se souvenir ou oublier ? PartagĂ©s entre ceux qui prĂ©fĂšrent mettre de la distance entre les Ă©vĂšnements de 14-18 et leur vie d’aprĂšs et ceux qui choisissent de s’investir dans des associations d’anciens ou de patriotes, les anciens de la Grande Guerre ne forment pas un groupe social uniforme. Ceux des anciens combattants qui s’investissent dans les fraternelles sont de toutes les commĂ©morations d’aprĂšs-guerre. Toute l’existence de certains de ces ex-soldats tourne autour de leur statut d’ancien combattant. C’est du moins l’image qu’on leur renvoie et c’est une chose assez lourde Ă  vivre mais qu’ils considĂšrent comme un devoir d’autant que pour certains s’ajoutent Ă  cela, les infirmitĂ©s qui marquent de maniĂšre indĂ©lĂ©bile l’ancien combattant dans sa vie sociale. C’est une façon pour eux de rendre hommage Ă  leurs frĂšres d’armes et Ă  la patrie mais c’est Ă©galement un moment de communion pour les soldats - ils retrouvent leurs camarades de rĂ©giment - et pour la communautĂ© commune, paroisse
 qui se retrouve autour des familles des disparus pour se souvenir de l’occupation encore fraĂźche dans les mĂ©moires. Mais peu Ă  peu, l’engouement gĂ©nĂ©ral qui avait suivi les annĂ©es de guerre s’estompe. Le temps fait son Ɠuvre et Ă  la fin des annĂ©es 20, on assiste dĂ©jĂ  Ă  une "baisse d'engouement" pour le souvenir de la guerre. Outre la question de l'amnistie qui a choquĂ© certains anciens combattants venus d'ailleurs manifester avec force leur dĂ©sapprobation, chez dautres est constatĂ© un rejet total pour la chose militaire, voire un fervent sentiment antimilitariste. Et puis, les consĂ©quences de la guerre font leur oeuvre et beaucoup dĂ©cĂšdent des suites de leur invaliditĂ© ou des affections attrapĂ©es dans les tranchĂ©es. Plus tard, une autre guerre viendra apporter son lot de douleurs et de victimes, et les victimes de la Grande Guerre seront quelque peu effacĂ©s. MalgrĂ© une poignĂ©e d’irrĂ©ductibles, ces moments de recueillement collectif tomberont peu Ă  peu dans l’oubli, loin des grandes foules de l’immĂ©diat aprĂšs-guerre. Les parcours des combattants, aussi variĂ©s furent-ils, seront parsemĂ©s d’embĂ»ches personnelles, administratives et idĂ©ologiques et certains en garderont un profond ressentiment jusqu’à la fin de leurs jours. Les parcours des combattants, aussi variĂ©s furent-ils, seront parsemĂ©s d’embĂ»ches personnelles, administratives et idĂ©ologiques et certains en garderont un profond ressentiment jusqu’à la fin de leurs jours Le retour des prisonniers " Mon enfant ne me reconnaissait pas. Cette nuit-lĂ , j'ai pleurĂ© toute la nuit " Ces mots anonymes d'un pĂšre dĂ©crivant la premiĂšre nuit de retour dans son foyer aprĂšs son temps de captivitĂ© de six mois en Allemagne et son retour en janvier 1915 dĂ©crivent les sentiments qui ont pu habiter les hommes Ă  leur retour chez eux. Ils tĂ©moignent d’un certain sentiment de dĂ©possession quant Ă  l’autoritĂ© parentale que de dĂ©compensation de six longs mois d’emprisonnement. Plus tĂŽt dans la journĂ©e, c’est un autre enfant de sa famille qui l’avait accueilli aux cris de “ Papa, papa” en le serrant tellement fort que “tout le monde qui nous regardait pleurait autant que nous”. Entre ces deux enfants, le temps qui permet l'oubli chez les plus jeunes. Ce tĂ©moignage, on s'en doute, n'est ni unique ni transposable Ă  l'ensemble des vĂ©cus personnels de ces pĂšres partis Ă  la guerre mais tĂ©moigne de l'Ă©motion qui pouvait Ă©treindre les hommes dans leurs retrouvailles avec leurs proches. Les prisonniers, soldats, revenus en Belgique aprĂšs l’armistice n’en mĂšnent pas large bien sĂ»r, ils ont pour eux leur statut de victime des Allemands mais personne n’est lĂ  pour les acclamer. Cet effet est d'autant plus fort que leur retour se fait au compte-gouttes. Leur arrivĂ©e mĂȘme en Belgique est assez Ă©tonnante. Un groupe arrivant prĂšs de la rue de Louvain est abandonnĂ© Ă  son sort. Il y a parmi eux des malades et des hommes trĂšs affaiblis. L’un d’entre eux, un avocat en meilleur Ă©tat physique que les autres, s’adresse Ă  un commissariat pour obtenir asile pour lui et ses compagnons. Cette scĂšne lugubre, relatĂ©e par la presse du jour, se passe pourtant au mĂȘme moment que les grands cortĂšges sur les boulevards bruxellois ! Quel contraste avec l’accueil triomphal fait aux troupes aux cĂŽtĂ©s desquelles se sont battus ces mĂȘmes prisonniers ! La population civile s’étant investie dans l’aide Ă  l’armĂ©e transfert de courrier ou de personnes n’aura que peu ou pas de reconnaissance aprĂšs-guerre. Seule exception les civils fusillĂ©s qui rejoindront les soldats au panthĂ©on des hĂ©ros de guerre. Tous les soldats ne rentrent pas tous en mĂȘme temps dans leur foyer. Il y a aussi une distinction Ă  faire entre les volontaires, dĂ©mobilisĂ©s dĂ©but 1919 et les militaires de carriĂšre Le retour des rĂ©fugiĂ©s DĂšs la signature des accords de paix, les puissances Ă©trangĂšres manifestent leur volontĂ© de voir les ressortissants belges retourner au pays. Une vaste campagne de recensement est alors organisĂ©e dans les principaux pays concernĂ©s France, Grande-Bretagne, Pays-Bas afin d’organiser au mieux le retour et de ne pas ĂȘtre confrontĂ© Ă  des mouvements importants et incontrĂŽlĂ©s de population. Pour ces personnes, ayant passĂ© les quatre annĂ©es de guerre dans un pays Ă©tranger, le retour sera synonyme d’incomprĂ©hension. Ils sont critiquĂ©s pour ne pas avoir vĂ©cu la mĂȘme guerre que les autres. De plus, bien souvent, leur habitation n’est plus fonctionnelle et ils ont perdu leurs biens. Il faut donc leur construire en urgence des baraquements de fortune dont la rĂ©alisation sera lente et malaisĂ©e ou faire venir des Pays-Bas les baraquements utilisĂ©s pour loger les familles belges. Certains rĂ©fugiĂ©s ne rentreront pas et s’installeront dans leur pays d’accueil, principalement en France, facilitĂ© linguistique oblige. On assistera Ă©galement aprĂšs-guerre Ă  une immigration importante vers les Etats-Unis, pays de cocagne, Ă©loignĂ© des tourments europĂ©ens. Pour ces personnes ayant passĂ© les quatre annĂ©es de guerre dans un pays Ă©tranger, le retour sera synonyme d’incomprĂ©hension La reconstruction En vue de la reconstruction des bĂątiments, le Fonds Albert 1er est mis en place dĂšs 1915. Son conseil d’administration qui regroupe mĂ©cĂšnes et Ă©lites du pays rĂ©flĂ©chit Ă  la meilleure façon de reconstruire les rĂ©gions dĂ©vastĂ©es et surtout, de donner un habitat dĂ©cent Ă  la population. On se dĂ©cida pour des structures temporaires faites de panneaux en bois interchangeables installĂ©s sur une base de briques avec deux possibilitĂ©s la maisonnette de 6 mĂštres sur 6 ou celle, comprenant une chambre de plus, de 9 mĂštres sur 6. Ces petites maisons prĂ©fabriquĂ©es seront ainsi installĂ©es principalement en Flandre Occidentale et permettront Ă  sinistrĂ©s de trouver un abri aprĂšs-guerre. Des baraquements seront aussi installĂ©s dans les villes ayant connu les plus gros dĂ©gĂąts en Wallonie, Ă  VisĂ© notamment. Certains de ces baraquements furent directement importĂ©s des villages de rĂ©fugiĂ©s belges construits Ă  cĂŽtĂ© des camps d’internement aux Pays-Bas et dans le mĂȘme esprit on pensa Ă  crĂ©er aux alentours Ă©coles, salles communes et lieux de culte. L’Office des rĂ©gions dĂ©vastĂ©es se chargera lui du recensement des dommages de guerre, principalement les dommages causĂ©s aux bĂątiments par les destructions et incendies et opĂ©rera un classement minutieux par commune de l’ensemble des biens. Le Fonds Albert 1er sera dissous dans les annĂ©es 30 mais plus globalement, le processus de reconstruction prendra des annĂ©es et fera l’objet de polĂ©miques ardentes dues, entre autres, Ă  la destination des fonds affectĂ©s, chaque Ă©lu voulant que sa circonscription soit prioritaire. Le prĂ©judice matĂ©riel de quatre annĂ©es de guerre, s’il fut Ă©norme, n’aura pas de commun Ă©quivalent avec les traces psychologiques laissĂ©es par le fait d’avoir tout perdu. Emouvant ou difficile, le retour des hommes posera bien des problĂšmes logistiques ou moraux mais Ă  l’heure de l’amnistie, c’est d’abord la joie qui domine. Le bonheur de retrouver les siens et d’enfin ĂȘtre libre dans son propre pays. Les problĂšmes surgiront par la suite ils seront d’ordre privĂ© ou institutionnel mais n’empĂȘcheront pas l’hommage d’une nation Ă  ses annĂ©es de guerre et Ă  ses fils disparus, et ce mĂȘme si cet hommage perdit de son Ă©clat avec la Seconde Guerre mondiale et le travail du temps. On l’a surnommĂ©e la Grande Guerre ». C’est la premiĂšre fois qu’une guerre impliquait autant de pays dans le monde. 1jour1actu te donne 6 clĂ©s pour mieux comprendre. PubliĂ© le 10 novembre 2014 Ă  937 Cet article a plus d'1 an ! ModifiĂ© le 27 septembre 2021 Ă  1613 Quand a commencĂ© cette guerre ? Le 3 aoĂ»t 1914, c’est le choc l’Allemagne dĂ©clare la guerre Ă  la France. En fait, la guerre a commencĂ© quelques semaines plus tĂŽt, loin de la France, en Europe de l’est. En Autriche-Hongrie, l’hĂ©ritier du trĂŽne est assassinĂ© par un Bosniaque d’origine serbe. L’Autriche-Hongrie dĂ©clare alors la guerre Ă  la Serbie. A partir de lĂ , la Russie prend la dĂ©fense de la Serbie et l’Allemagne, celle de l’Autriche-Hongrie. L’Allemagne dĂ©clare alors la guerre Ă  la Russie puis Ă  la France, son alliĂ©e. Pourquoi a-t-elle eu lieu ? Entre la fin du XIXĂšme siĂšcle et le dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, les pays europĂ©ens sont devenus extrĂȘmement puissants. Ils se sont beaucoup enrichis grĂące Ă  l’industrie et possĂšdent des territoires dans le monde entier. C’est pourquoi, Ă  ce moment-lĂ , ils sont rivaux. Quels pays a-t-elle concernĂ©s ? Au dĂ©but, l’Allemagne forme avec l’Autriche-Hongrie et l’Italie la Triple-Alliance. La France, le Royaume-Uni et la Russie s’organisent dans la Triple-Entente. OĂč s’est-elle passĂ©e ? Les combats commencent en Europe. En France, ils ont lieu dans la zone entre la France et l’Allemagne. Peu Ă  peu, de nouveaux fronts s’ouvrent ailleurs dans le monde. Pourquoi l’appelle-t-on guerre mondiale » ? Cette guerre est dite mondiale car c’est la premiĂšre fois que des pays de tous les continents sont impliquĂ©s. En effet, trĂšs vite, de nouveaux pays viennent renforcer les alliances l’Empire ottoman l’actuelle Turquie se met Ă  soutenir l’Allemagne, tandis que l’Italie change de camp et vient se battre aux cĂŽtĂ©s de la France. De nombreux pays en Afrique et en Asie, se mĂȘlent aussi au conflit. Enfin, les Etats-Unis entrent en guerre avec la France dĂšs 1917. Comment s’est-elle dĂ©roulĂ©e ? Cette guerre est avant tout une guerre de tranchĂ©es. Pendant un trĂšs long moment, ni les Allemands ni les Français ne rĂ©ussissent Ă  avancer. Durant 4 annĂ©es, les soldats sont contraints de rester confinĂ©s dans les tranchĂ©es sur le front. Ils vivent, dorment et mangent dans la boue, le froid et parfois, au milieu des rats. Ils s’abritent ou attendent de se battre contre les ennemis, comme en 1916, lors de la bataille de Verdun, trĂšs longue et difficile. Finalement, la France gagne la guerre, en partie grĂące Ă  l’intervention des Etats-Unis. Mais le nombre de tuĂ©s a Ă©tĂ© considĂ©rable 1,5 million en France et 10 millions dans le monde. Les commĂ©morations du centenaire de 1914-1918 dĂ©butent cette annĂ©e. Francetv info rafraĂźchit votre mĂ©moire sur le dĂ©roulement de la Grande de dix millions de morts dans le monde et un dĂ©luge de feu sans prĂ©cĂ©dent. La premiĂšre guerre mondiale 1914-1918 a bientĂŽt 100 ans. La France commĂ©more, dĂšs le 11 novembre 2013, le centenaire de ce conflit sanglant qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  prĂšs d'un million et demi de Français. A la veille de la guerre, les grandes puissances europĂ©ennes sont soudĂ©es par des alliances dans deux "camps" principaux d'un cĂŽtĂ©, la Triple-Entente France, Royaume-Uni, Russie et de l'autre, la Triple-Alliance, ou Triplice empire allemand, empire austro-hongrois et Italie. Voici, en 19 dates-clĂ©s, les principales Ă©tapes de cette guerre, la plus meurtriĂšre de l'histoire de un souci de lisibilitĂ©, nous avons concentrĂ© cet article sur le front ouest-europĂ©en, oĂč les pertes humaines et les dĂ©gĂąts matĂ©riels furent les plus importants. 28 juin 1914 assassinat de l'archiduc François-FerdinandLe prince hĂ©ritier de l'empire austro-hongrois est victime d'un attentat Ă  Sarajevo actuelle Bosnie-HerzĂ©govine perpĂ©trĂ© par un Ă©tudiant nationaliste serbe. AprĂšs avoir lancĂ© un bref ultimatum, l'Autriche-Hongrie dĂ©clare la guerre Ă  la Serbie le 28 juillet. Le jeu des alliances conduira Ă  un embrasement progressif en Europe. 31 juillet 1914 assassinat de Jean JaurĂšsLe tribun socialiste, qui se dĂ©mĂšne pour empĂȘcher l'Ă©clatement d'une guerre, est tuĂ© par balles, Ă  Paris, par Raoul Villain, un Ă©tudiant nationaliste. Sa mort signe le ralliement d'une partie de la gauche pacifiste Ă  "l'Union sacrĂ©e", mouvement d'union des forces politiques de tous bords, contraintes Ă  faire bloc devant la menace d'un conflit armĂ© et Ă  se prĂ©parer Ă  la guerre. Le 1er aoĂ»t, la mobilisation gĂ©nĂ©rale est dĂ©crĂ©tĂ©e. 3 aoĂ»t 1914 l'Allemagne dĂ©clare la guerre Ă  la FranceDeux jours aprĂšs avoir dĂ©clarĂ© la guerre Ă  la Russie, l'Allemagne dĂ©clare la guerre Ă  la France. Le 4 aoĂ»t, la Grande-Bretagne entre en guerre aux cĂŽtĂ©s de la France et de la Russie en rĂ©action Ă  l'invasion de la Belgique par l'armĂ©e aoĂ»t 1914 le jour le plus meurtrier de l'histoire de FranceLa France perdra un peu plus de 1,3 million de soldats au cours de la Grande "Guerre", un terme qui se dĂ©veloppe dĂšs 1915 au regard de l'ampleur des combats. Le 22 aoĂ»t, 27 000 Français sont tuĂ©s, un total de pertes sans prĂ©cĂ©dent dans notre histoire, selon le rĂ©cent ouvrage de Jean-Michel Steg, Le Jour le plus meurtrier de l'histoire de France. Les forces franco-britanniques perdent du terrain. Le 2 septembre, le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux les Allemands sont Ă  Senlis Oise, Ă  45 km de la septembre 1914 premiĂšre bataille de la MarneLa premiĂšre bataille de la Marne permet Ă  la France et au Royaume-Uni d'arrĂȘter la progression des Allemands. C'est Ă  cette occasion que prĂšs de 630 taxis parisiens sont rĂ©quisitionnĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Gallieni, afin d'accĂ©lĂ©rer le transport des troupes. Une mesure essentiellement symbolique, mais qui tĂ©moigne de l'urgence de la situation. Le 11 septembre, le gĂ©nĂ©ral Joffre envoie un tĂ©lĂ©gramme au gouvernement "La bataille de la Marne s'achĂšve en une victoire incontestable." Le front se dĂ©place finalement pour atteindre les cĂŽtes de la Manche Ă©pisode de "la course Ă  la mer", en novembre. A partir de lĂ , le conflit s'enlise dans une guerre de position s'Ă©tirant de la mer du Nord Ă  la frontiĂšre suisse. Le gouvernement français revient Ă  Paris le 10 dĂ©cembre. Les tranchĂ©es sont durablement avril 1915 premiĂšre utilisation d'un gaz toxiqueLes Allemands lancent la premiĂšre attaque aux gaz toxiques asphyxiants contre des soldats français et canadiens, prĂšs d'Ypres Belgique. Le gaz prend alors le surnom d'ypĂ©rite, ultĂ©rieurement appelĂ© "gaz moutarde" en raison de son odeur et des effets qu'il produit sur les mai 1915 le paquebot Lusitania est torpillĂ© par les AllemandsUn sous-marin allemand coule le paquebot britannique Lusitania le 7 mai 1915, au large de l'Irlande. Sur les quelque 2 000 personnes Ă  bord, 1 200 pĂ©rissent, dont plus de 120 AmĂ©ricains. Les Etats-Unis attendront nĂ©anmoins le mois de janvier 1917 pour entrer en guerre aux cĂŽtĂ©s de la mai 1915 l'Italie dĂ©clare la guerre Ă  l'Autriche-HongrieJusque-lĂ  membre neutre de la Triple-Alliance, l'Italie fait volte-face et dĂ©clare la guerre Ă  l'Autriche-Hongrie, le 23 mai. C'est le dĂ©but de la guerre dans les Alpes, qui doit notamment permettre aux Italiens de mettre la main sur certaines terres au nord de l'Adriatique Trentin, Istrie, Dalmatie.21 fĂ©vrier-18 dĂ©cembre 1916 bataille de VerdunLe gĂ©nĂ©ral Erich von Falkenhayn entend "saigner l'armĂ©e française". Un million d'obus pleuvent en 24 heures dans le secteur de Verdun Meuse. Les Allemands progressent, mais des poches de rĂ©sistance se constituent dans les lignes arriĂšre françaises. Des hommes et du matĂ©riel sont acheminĂ©s en masse grĂące Ă  la "Voie sacrĂ©e" qui relie Bar-le-Duc Ă  Verdun. Ce terme emphatique, rĂ©fĂ©rence Ă  la "via sacra" romaine, est inventĂ© par Maurice BarrĂšs Ă  la fin de la guerre. La bataille de Verdun prend fin le 18 dĂ©cembre, date Ă  laquelle la plupart des positions perdues ont Ă©tĂ© rĂ©investies par l’armĂ©e française. Au total, 160 000 Français sont morts ou disparus, 143 000 chez les Allemands. Plus de 60 millions d'obus ont Ă©tĂ© tirĂ©s sur une pĂ©riode de dix mois dans "l'enfer de Verdun".1er juillet-18 novembre 1916 bataille de la Somme Alors mĂȘme que l'Est de la France est sous un dĂ©luge de feu, une offensive franco-britannique est lancĂ©e sur le front allemand de la Somme, au nord de Paris. Des dizaines de milliers de Britanniques avancent dans le no man's land. En l'espace d'une journĂ©e, l'infanterie britannique perd prĂšs de 20 000 soldats, un triste record pour cette bataille est la plus importante de la guerre. Pour la premiĂšre fois de l'histoire, des chars d’assaut blindĂ©s sont utilisĂ©s par des militaires Ă  partir de septembre, du cĂŽtĂ© britannique. Les combats durent jusqu’en novembre. Ils font environ 300 000 morts britanniques et français, et prĂšs de 170 000 tuĂ©s dans l'armĂ©e allemande. 6 avril 1917 les Etats-Unis entrent en guerreAprĂšs ces revers, l'Allemagne rĂ©-enclenche la guerre sous-marine Ă  outrance dans l'Atlantique, dĂ©but fĂ©vrier. Les attaques visent, entre autres, les navires marchands amĂ©ricains. Dans son message au CongrĂšs, dĂ©but avril, le prĂ©sident Wilson dĂ©clare "La rĂ©cente conduite du gouvernement impĂ©rial allemand n'est, en fait, rien moins que la guerre contre le gouvernement et le peuple des États-Unis." Le CongrĂšs amĂ©ricain vote l'entrĂ©e en guerre le 6 avril 1917 bataille du chemin des Dames et mutineriesReportĂ©e Ă  plusieurs reprises, "l'offensive Nivelle" du nom du gĂ©nĂ©ral qui dirige les opĂ©rations a lieu Ă  6 heures du matin dans le secteur du chemin des Dames Aisne, par un temps glacial. C'est un Ă©chec sanglant. AprĂšs une relance le 5 mai, le constat du fiasco est dĂ©finitif trois jours plus tard. Le 15 mai, Nivelle est remplacĂ© par PĂ©tain Ă  la tĂȘte de l’armĂ©e française. Cette dĂ©faite donne lieu aux premiĂšres mutineries dans l'armĂ©e française, dĂšs le 17 avril. Des unitĂ©s complĂštes, soit 30 000 Ă  40 000 soldats, refusent de monter en ligne. Des dizaines de poilus sont alors fusillĂ©s. Au total, environ 740 soldats français, mutins ou soupçonnĂ©s d'espionnage, sont novembre 1917 "rĂ©volution d'Octobre" en RussieUne rĂ©volution Ă©clate en Russie le 24 octobre selon l'ancien calendrier russe, 7 novembre selon le français et les BolchĂ©viques prennent le pouvoir Ă  Saint-PĂ©tersbourg. Ils nĂ©gocient un armistice avec les empires centraux dĂ©but dĂ©cembre. La France perd son alliĂ© oriental et l’Allemagne peut concentrer ses forces sur le front janvier 1918 les 14 points du prĂ©sident WilsonLe prĂ©sident amĂ©ricain expose ses buts de guerre. Thomas Woodrow Wilson entend notamment assurer la libertĂ© de navigation sur les mers, garantir la naissance de nouveaux Etats TchĂ©coslovaquie, Pologne
 et crĂ©er une SociĂ©tĂ© des nations SDN.3 mars 1918 traitĂ© de Brest-Litovsk entre l'Allemagne et la RussieAprĂšs la rĂ©volution d'Octobre, qui a donnĂ© naissance Ă  une rĂ©publique bolchĂ©vique, la Russie, en pleine guerre civile, signe un traitĂ© de paix avec l'Allemagne Ă  Brest-Litovsk BiĂ©lorussie. Les Allemands en profitent pour concentrer leurs ultimes efforts sur le front français. A ce titre, le 23 mars marque le premier tir sur Paris de la "Grosse Bertha", mortier de 420 1918 seconde bataille de la MarneEn Picardie, puis en Champagne, les Allemands cherchent Ă  rompre le front avant l’arrivĂ©e des troupes amĂ©ricaines et lancent plusieurs offensives. Au mois de juillet dĂ©bute ainsi la seconde bataille de la Marne. Les combats qui font rage dans le Nord-Est de la France tournent Ă  l'avantage des alliĂ©s, dirigĂ©s par Foch, et qui lancent de nombreuses contre-offensives. L'aide amĂ©ricaine est dĂ©terminante l'effectif du corps expĂ©ditionnaire commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Pershing s'Ă©leve Ă  un million d'hommes en aoĂ»t 1918. Les Allemands ne cessent de perdre du terrain. Le 8 aoĂ»t est un "jour de deuil pour l'armĂ©e allemande", selon le chef d'Ă©tat-major Erich Ludendorff. 11 novembre 1918 signature de l'armisticeL'empereur allemand Guillaume II abdique le 9 novembre. Les gĂ©nĂ©raux allemands signent l'armistice le 11 novembre, Ă  6 heures du matin, dans la clairiĂšre de Rethondes, en forĂȘt de CompiĂšgne Oise. A 11 heures, les hostilitĂ©s sont juin 1919 signature du traitĂ© de VersaillesLe traitĂ© de paix entre la RĂ©publique de Weimar et les AlliĂ©s est signĂ© le 28 juin, dans la galerie des Glaces du chĂąteau de Versailles, prĂšs de Paris. Il Ă©tablit les sanctions prises Ă  l'encontre de l'Allemagne et de ses alliĂ©s de la Triple-Alliance. Le choix du lieu n'est pas un hasard c'est lĂ  que l'empire allemand avait Ă©tĂ© proclamĂ© aprĂšs la dĂ©faite française de 1870. La date non plus n'est pas anodine, puisque le 28 juin commĂ©more le jour de l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand. Cinq ans plus tard, la guerre est officiellement terminĂ©e.